Cantonnée depuis presque toujours aux États-Unis, les joueurs de GTA rêvent aujourd’hui de voir la franchise s’exporter vers d’autres territoires. Et il s’avère que cela a bien failli se produire.
L’année prochaine, c’est sous le soleil et les palmiers de Leonida que des millions des joueurs passeront sans aucun doute les dernières semaines de 2026, bien occupés à explorer tous les recoins de cette version made in Rockstar de la Floride. Car oui, comme le veut la tradition, c’est encore une fois du côté des États-Unis et de leurs nombreuses dérives que GTA 6 posera bagages, à l’instar de ce que la licence a presque toujours fait. Même si, comme vient tout juste de nous l’apprendre un ancien développeur du studio, cela a bien failli ne pas être le cas.
GTA au Japon a bien failli devenir une réalité
En effet, si l’on enlève la présence de GTA: London 1969 et London 1961, qui ont tous deux fait office d’extensions au premier opus, la franchise de Rockstar a toujours fait des États-Unis son lieu de prédilection. Un choix qui, comme l’expliquait Dan Houser le mois dernier, était alors dû au fait qu’une licence comme GTA a obligatoirement besoin de certains pré-requis pour fonctionner. Pourtant, cela n’a pas empêché le studio d’envisager d’autres destinations au cours de son histoire, comme l’a révélé Obbe Vermeij dans les colonnes de Gameshub.
« Il y avait des envies » a effectivement confirmé l’ex-directeur technique de Rockstar North, qui a notamment eu l’occasion de travailler sur des opus comme GTA 3, Vice City, San Andreas et GTA 4. « Nous avions des idées pour des jeux GTA à Rio de Janeiro, Moscou et Istanbul. Tokyo a failli voir le jour. Un autre studio japonais allait s’en charger, reprendre notre code et créer GTA: Tokyo. Mais finalement, cela ne s’est pas fait », confie le développeur. De quoi frustrer de nombreux joueurs, donc, qui sont assurément nombreux à rêver d’un GTA au Japon depuis longtemps.
Malheureusement, Vermeij ne précise pas les raisons qui ont pu conduire le projet à tomber à l’eau, ni même le studio qui en aurait eu la charge si celui-ci avait dû voir le jour. « Les gens adorent avoir ces idées folles, mais quand il y a des milliards de dollars en jeu, il est trop facile de se rabattre sur ce qu’on connait déjà » se contente-t-il d’ajouter, avant de préciser que les États-Unis représentent de toute façon « l’épicentre de la culture occidentale ». « Tout le monde connaît les villes, même ceux qui n’y sont jamais allés. Ils ont une image mentale de ces villes ».

Une licence condamnée à rester aux États-Unis ?
Pour le développeur, donc, autant dire que ce n’est pas demain la veille que Rockstar se risquera à explorer de nouveaux terrains, en particulier au vu des budgets engagés sur ses dernières productions. « Je pense qu’il est peu probable que [GTA] soit à Bogota la prochaine fois, surtout depuis que le projet prend de l’ampleur et engage de plus en plus d’argent. Cela n’a aucun sens de le situer dans un endroit exotique juste pour la nouveauté. GTA: Toronto ? Cela ne fonctionnerait tout simplement pas », estime Vermeij.
Pourtant, lui-même serait enchanté de pouvoir s’aventurer sur de nouveaux territoires, qu’il s’agisse de l’Asie ou de l’Europe par exemple. Mais à une époque où treize longues années séparent des jeux comme GTA 5 et GTA 6, cela n’est tout simplement « pas réaliste » à ses yeux. « Vous n’allez pas vous situer dans un nouvel endroit. Vous n’en avez d’ailleurs pas vraiment besoin, car la technologie évolue tellement vite. Personne ne va dire qu’il ne jouera pas à GTA 6 parce qu’il a déjà joué à Vice City », assure l’ex-employé de Rockstar North.
Et au vu de l’engouement suscité par GTA 6 depuis son annonce, il est particulièrement difficile de lui donner tort. Mais du coup, cela veut-il dire que la franchise est condamnée à alterner entre les mêmes localisations entre chaque épisode ? C’est ce que pense Vermeij. « Ils revisiteront encore New York. Ils retourneront à Los Angeles ou peut-être à Las Vegas. J’ai peur que nous soyons bloqués dans cette boucle d’environ cinq villes américaines. Habituons-nous simplement à cela », conclut-il non sans fatalité. A-t-il raison, a-t-il tort ? L’avenir nous le dira.
Source : Gameshub